À quoi sert-il de parler de masochisme en psychosomatique intégrative ?
Nous avons passé plusieurs années de Club Biblio sur les œuvres du Pr Jean Benjamin Stora, retravaillant inlassablement les cas cliniques de ses différents ouvrages, et nous sommes arrivés au terme de ce travail, au moins pour un temps. Si nous avons tous et toutes étudié les concepts de base de la psychosomatique intégrative en première année de l'IPSI, cela peut être loin pour certains d'entre nous. Au-delà de l'usure du temps, il est important de les revisiter et d'aller plus loin, ensemble, et de comprendre finement ce que nous intégrons de la psychanalyse à la psychosomatique, pourquoi et comment. Nous avons commencé en décembre dernier et poursuivi en janvier 2024 la naissance du système psychique. Nous continuons en février avec le masochisme.
Le Pr Jean Benjamin Stora rappelle dans son cours de première année de l'IPSI, « masochisme et somatisation », que « le masochisme a été longtemps considéré comme une énigme; confronté dans son expérience analytique à des patients qui ne veulent pas guérir, qui ne veulent pas changer, qui tiennent à leurs symptômes et qui souffrent de plaisir, Freud a donné le nom de réaction thérapeutique négative. Rappelons ici que Freud est toujours resté dans le domaine de la psychologie des profondeurs et qu'il n'a jamais voulu s'aventurer ni développer l'approche psychosomatique. »
Dans le fond, une question que nous pouvons nous poser est simple : à quoi sert-il de parler de masochisme en psychosomatique intégrative ?
Après une présentation de la question, nous en débattrons ensemble !
Pour ceux qui penseraient que c'est encore de la théorie, n'oubliez pas ce que Kurt Lewin (1890-1947), à ma connaissance le premier psychosociologue, disait : « il n'y rien d'aussi pratique qu'une bonne théorie ! »